Turkménistan - Une traversée éclair et chère !!
Après avoir récupéré nos visas, nous roulons vers la frontière pour la passer avant 13h. Nous n'avons plus que 2 jours 1/2 pour traverser le pays!
Le passage à la frontière se passe plutôt bien. Après quelques check points pour sortir d'Iran, nous arrivons au premier poste Turkmène où une des première remarque est " vous pouvez enlever votre voile ici!". J'avais tellement hâte de l'enlever que j'ai oublié de le faire!
Côté Turkmène, ça se passe plutôt bien à partir du moment où l'on paye!
On paye tout d'abord une taxe de douane pour nous de 22$ (en plus des 110$de visa) puis des frais pour le van ( taxe carburant, désinfection, assurance...) pour 110$ dollars pour avoir le droit de passer la Frontière!
Une fois libérés, un brouillard impressionnant s'est levé et nous ne voyons pas à 1 mètre lorsque nous nous dirigeons vers la capitale: Achgabat!
Nous nous rendons tout de suite compte que nous avons changé de Pays! Au delà du fait que les femmes ne sont plus couvertes, la population a une physionomie très différente puisqu'ils ont les yeux bridés: Nous sommes maintenant en Asie Centrale!
Les femmes portent des robes longues colorées avec les coiffes assorties. Ça change des tenues sombres des iraniennes...
Les voitures ont également beaucoup changé! Les vieilles voitures poussiéreuses ont laissé place à de belles voitures étincelantes! Les routes sont belles, le code de la route respecté! Un grand changement!
Lorsque nous arrivons à Ashgabat, nous sommes bouche bée devant le spectacle que nous avons sous les Yeux! Nous sommes sur des avenues immenses, propres, blanches bordées de monuments gigantismes en marbre blanc et dorure! Des statuts, des fontaines, des parcs : tout est blanc, doré, propre et vide!
Nous sommes seuls sur ces grandes avenues et les seules personnes que nous voyons sont des policiers (qui sont devant tous les bâtiments) ou des employés de la ville nettoyant sans cesse le moindre grain de poussière!
Il n'y a aucune enseigne de magasin, aucune publicité, la ville paraît irréelle et superficielle...
Nous profitons de la fin d'après-midi pour decouvrir la ville et commencons à faire des photos lorsqu'un policier nous interpelle pour nous dire "NO PHOTO! ". On pensait que c'était car nous étions devant le palais présidentiel mais non, le "NO PHOTO" est valable dans tout le pays!
En effet, nous sommes dans un des pays les plus fermé au monde, une dictature depuis le 27 octobre 1991, jour de l'indépendance de l'Union Soviétique! Le premier président, Niqov, etait un homme très Megalo qui a fait construire une ville avec toutes les extravagance : une grande roue intérieure unique au monde, une statue en or de lui même tournant pour être toujours au soleil, etc.
Il a également renommé les jours de la semaine, renommé le "pain" par le nom de sa mère et s'est fait rebaptisé "Turkmenbaşi" soit "le père des Turkmènes".
Beaucoup de règles régissent la vie de la population : il peuvent avoir une amende si leur voiture n'est pas propre, n'ont pas le droit de chanter en play-back et n'avait pas le droit d'écouter de la musique en voiture jusque 2006!
Nous dormons sur le parking d'un hôtel et partons le lendemain pour le site archéologique de Merv, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO et à mi-chemin de l'Ouzbékistan. Nous nous promenons pendant un bon moment à travers les ruines, murailles, mausolées...
Apres une nuit dans un petit village, nous prenons la route pour la frontière Ouzbek car notre visa expire le soir même.
La journée ne se passe pas comme prévu. Julien se sent faible et je prend le volant ce qui est rare depuis le début du voyage. Plus nous roulons, plus il se sent faible et patraque. Après avoir négocié pendant une heure pour ne pas payer les 54 $ qu'on nous demande en tant que touriste pour passer un pont flottant en très mauvais état, nous ne sommes plus qu'à 45 minutes de la frontière.
L'état de santé de Julien se dégrade brutalement et nous devons nous arrêter dans un village où nous sommes accueillis par le médecin du village qui pense d'abord à une insolation mais quand elle voit que son état se dégarde, elle nous conseille de passer la Frontière et d'aller à l'hôpital en Ouzbékistan.
Le père de famille prend alors la Mucomobile et nous installons Julien à l'arrière de sa voiture climatisée pour aller jusqu'à la frontière.
L'état de santé de Julien se dégrade brutalement et nous devons nous arrêter dans un village où nous sommes accueillis par le médecin du village qui pense d'abord à une insolation mais quand elle voit que son état se dégarde, elle nous conseille de passer la Frontière et d'aller à l'hôpital en Ouzbékistan.
Le père de famille prend alors la Mucomobile et nous installons Julien à l'arrière de sa voiture climatisée pour aller jusqu'à la frontière.
La frontière est normalement fermée à cette heure là mais les douaniers sont compréhensifs et nous laissent exceptionnellement passer. Après 2h de bataille avec les papiers, les formulaires, la fouille du van et le check de l'intégralité de nos médicaments, nous finissons par passer la frontière avec Julien toujours allongé et à moitié inconscient dans le van! Il aura réussi à passer la frontière sans sortir du van!
Nous vous passons ici toutes les craintes, les peurs, les problématiques d'assurance qui n'a pas voulu nous aider...mais après plus d'1h de route de nuit sur une route en très mauvaise état, non éclairée et en évitant les dromadaires, nous arrivons dans la ville de Bukhara où après 3 hôpitaux et l'aide de jeunes de la ville, Julien est finalement pris en charge et restera 48h sous perfusion avant que nous puissions prendre un Avion et rentrer en France!
Nous sommes donc en pause technique en France le temps de reprendre des forces et de reprendre le voyage!
La Mucomobile quand à elle, nous attend sagement sur le parking gardé d'un hôtel!
Where I live it's not a village.
RépondreSupprimerIt's center of district Farap
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