Ouzbékistan – Tachkent et la vallée de Fergana
Le départ de Samarcande a été quelque peu rallongé, et ce pour un problème que nous pensions résolu. L’accroche du lit n’a pas été si bien réparée que ça, car elle est tombée peu après notre départ d’Urgup. Nous sommes donc allés voir un autre artisan dans la périphérie de Samarcande pour la faire re-réparer. Il a du s’y reprendre à 3 fois pour la souder de la bonne manière, la soudure cassait à chaque coup. Finalement, nous sommes partis vers 14h, et avons directement été à Tachkent.Nous nous sommes rendus dans un Hôtel qui, d’après le blog d’une famille de camping-caristes, acceptait de faire des enregistrements pour mes camping-caristes. Apres nous être renseignés, il a fallu payer pour nous enregistrer cette nuit, mais également pour la nuit précédente, car il n’est pas possible d’avoir 3 nuits sans enregistrements (selon le manager…). Ainsi, nous nous sommes retrouvés avec un enregistrement de la veille, dans un hôtel que nous ne connaissons pas, à Tachkent. Comme quoi, ça reste magouille et Cie.
Le lendemain, nous avons tout de même profité des services de l’hôtel pour prendre le petit déjeuner, prendre une douche, et remettre la Mucomobile à niveau (eau, toilettes…). Malheureusement, la piscine était trop froide pour en profiter…
Nous avons visité Tachkent dans l’après midi, et nous nous sommes rendus compte l’un comme l’autre que les capitales, ce n’est vraiment pas notre truc. Nous ne pouvons pas nier la beauté de la ville, ni son intérêt (comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessous), mais la quiétude des autres villes, même touristiques, nous attire plus.
Par la suite, une décision s’offrait à nous : ayant encore quelques jours de Visa devant nous, nous avons la possibilité de visiter la Vallée de Fergana. Centre de production de fruits et de coton, c’est aussi un point névralgique de la route de la soie. Problème, les 4h30 de route aller, pareil au retour. Nous avons tout de même décidé d’y aller, en commençant par sortir de la ville le soir même.
Chaque article aura son apport de particularité sur l’Ouzbékistan. Ici, nous parlerons de la difficulté à obtenir du Diesel. De base, c’est une denrée plus rare que l’essence, il n’est pas aisé de trouver des stations équipées pour en fournir. De plus, lors de la période de récolte du coton (septembre-octobre, nous sommes en plein dedans), il est essentiellement réservé pour les camions qui transportent ce coton. Pour en rajouter, la vallée de Fergana étant la région principale de production de coton, il est quasiment impossible de trouver du diesel.
Notre réservoir tirant vers le bas, c’est auprès d’habitants que nous avons fait le plein, et rempli les 2 jerrycans de 20 L, afin d’être sur d’avoir assez de carburant pour l’aller et le retour.
Après une nuit au calme, près d’une rivière, nous avons commencé notre périple. Historiquement, La zone de Fergana est une zone qui a vécu quelques soulèvements, et son lot de répressions, parfois sanglantes. Du coup, la présence policière est accrue, et les contrôles routiers sont réguliers. En tant qu’étrangers, il nous est fréquemment demandé d’enregistrer nos passeports, lors des passages d’une région à une autre.
Pour l'anecdote, lors du premier passage de poste frontalier, le militaire nous a demandé de nous enregistrer, et comme réponse à ‘Where ?’, il nous a montré la continuité de la route. Nous avons donc continué à rouler jusqu’à trouver le bureau d’enregistrement. Ce n’est que 20km après qu’une voiture nous a fait signe de nous arrêter, nous a demandé d’attendre pour l’enregistrement des passeports… 3 minutes après, un militaire est sorti d’une voiture particulière, et nous a expliqué (avec un grand sourire amusé), que nous n’avions pas enregistré nos passeports.
En fait, le poste d’enregistrement était au poste frontalier, mais planqué de l’autre côté de la route, en amont du poste, autrement dit, il semblait plutôt à une cahute placée pour les véhicules circulant dans l’autre sens. Nous avons donc refait 20km dans l’autre sens avec le militaire dans la Mucomobile pour se faire enregistrer.
Finalement, la route nous a pris 2h de plus que prévu, avec à la clé une grande déception sur les choses à voir sur place… Nous en retenons surtout le nombre de champs de cotons présents, et le fait de pouvoir voir les femmes en pleine récolte, lew bazars et aussi la fabrique de soie, qui permet de découvrir les méthodes traditionnelles de production de la soie.
Nous sommes revenus le lendemain même, en soirée, dépités de toute cette route pour si peu. Et encore plus quand nous sommes revenus au même hôtel pour se faire enregistrer. N’ayant que 2 nuits sans enregistrement, nous étions persuadés que cela ne poserait aucun problème. Mais il en fut bien sur autrement. Selon le gérant de l’hôtel : Il lui était impossible de nous enregistrer pour cette nuit, car l‘enregistrement précédent était dans la même région (le même hôtel 2j plus tôt). Du coup, il était ‘obligé’ de nous enregistrer dans son établissement pour les 2 nuits précédentes. Apres une rude négociation, nous avons obtenu un ‘bon’ prix pour ces ‘3 nuits passées dans son établissement’, en échange d’un excellent commentaire sur TripAdvisor.
Le matin suivant, nous avons de nouveau remis la Mucomobile à niveau, puis nous avons visité le Bazar de Tachkent. En début d’après midi, nous avons pris la route pour la ville frontalière de Yollama, afin de passer au Kazakhstan.
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