jeudi 30 juin 2016

Iran - pause administrative à Téhéran

Iran - pause administrative à Téhéran

Après avoir quitté Mehdi et Somi, nous avons établi notre bivouac dans un grand parc en périphérie de Qazvin.
Nous avons compris que pour trouver un bivouac agréable notamment en ville, les parcs sont les lieux idéaux car adaptés au pique nique et au camping dont les iraniens sont adeptes.
Nous nous étonnons qu'après 30 minutes aucun Iranien aux alentours de nous ait encore abordé mais nous ne pensions pas si bien dire.
Une trentaine de personnes se retrouvent rapidement autour de nous et nous enchaînons  photos et visites de la Mucomobile! On nous offre quelques fruits et nous allons enfin pouvoir dormir.

  


Le lendemain, mardi, nous arrivons à Téhéran, accueillis par la chaleur, le bruit, la pollution et le trafic indescriptible. Nous savons déjà que nous quitterons cette ville aussitôt les visas effectués.
Nous arrivons vers midi et profitons de la journée pour repérer les lieux et les ambassades pour gagner du temps dès le lendemain matin puis nous cherchons un endroit où dormir non sans peine car nous souhaitons rester non loin de l'ambassade de France qui est en plein centre ville. Après avoir tourné dans la ville à la recherche d'un parking sous 40 degrés, nous décidons de demander à un grand hôtel du centre de nous accueillir sur son parking et profitons de la climatisation de la réception! 

L' hôtel est situé juste à côté d'un grand parc où nous passons la fin d'après-midi à lire après avoir visité le quartier, fait du change et préparé les différents papiers dont nous avons besoin le lendemain pour les demandes de visas.
Concernant le change, il faut savoir que les cartes bancaires ne sont pas utilisables en Iran, ni pour payer ni pour les retraits. Nous avons donc retiré des euros et des dollars en Turquie et nous les échangeons au fur et à mesure du voyage. 1 euros étant équivalent à 37 000 rials environs, nous sommes donc millionnaires depuis quelques jours!
Le soir, nous nous promenons dans le parc et dans un petit marché installé juste à côté ou nous dégustons un sandwich dans un boui boui local.

Le lendemain à 8h30, nous sommes à l'ambassade de France pour récupérer les lettres de recommandation nécessaires pour les visas et que nous avons demandées il y a une dizaine de jours par mail.
Après avoir rempli un formulaire, on nous dit gentiment que l'on pourra récupérer les lettres dimanche... euh comment dire qu'on est mardi, qu'on a fait la demande par mail il y a 10 jours et surtout qu'il est hors de questions que l'on reste à Téhéran 1 semaine! En plus ça nous fait encore repousser notre date d'entrée au Turkménistan et ça c'est impossible! Après avoir gentiment demandé, nous repartons avec les lettres sous le bras mais nous apprendrons plus tard que ces lettres sont totalement inutiles et qu'on ne nous les demandera pas! Merci pour l'info chère ambassade de France!

Nous fonçons à l'ambassade d'Ouzbékistan pour récupérer nos visas dont nous avions fait la demande à Ankara et arrivons trop tard à l'ambassade du Turkménistan (ouverte de 9h a 11h) pour faire la demande. Il nous faudra revenir le lendemain matin.

Nous décidons alors de passer le reste de la journée loin du tumulte de la ville et prenons la direction du nord pour rejoindre un lac mais après 1h de route, nous sommes très fatigués et décidons de faire demi tour et de trouver un parc où pique niquer, passer l'après-midi à l'ombre et passer la nuit!


Le lendemain à 9h, nous faisons la demande à l'ambassade du Turkménistan ou nous rencontrons 1 français et 2 anglais qui font un tour du monde en vélo,  et quittons la ville non sans un certain plaisir!

L'objectif est de descendre dans le sud vers la ville d'Isfahan, le bijou de l'Iran. Mais plus nous descendons, plus la chaleur devient insoutenable et nous atteignons 47 degrés dans la Mucomobile. On regrette alors de ne pas avoir retenu la climatisation comme un critère de choix!

L'air est irrespirable et nous brûle la gorge. Les fenêtres fermées, nous ne tenons pas et les fenêtres ouvertes, nous avons l'air brûlant à 50 degrés qui nous fouette le visage.
Nous sommes trempés des pieds à la tête et Julien perd une quantité de sel inconsidérable!


Après environ 2h de route, nous décidons, non sans regret, de changer nos plans et de faire demi tour pour rejoindre le nord du pays le long de la mer Caspienne où il devrait faire plus frais.
Nous nous arrêtons sur une aire d'autoroute pour essayer de trouver quelque chose à manger en période de ramadan et surtout racheter de l'eau car nous avons bu les 4 litres que nous avions dans les dernières heures.

Nous nous retrouvons dans une pièce où nous sommes assis sur des tapis et où les gérants, 3 jeunes hommes, veulent nous faire cuire des rognons pour nous faire plaisir. Nous arrivons à leur faire comprendre que des œufs ça sera très bien mais Julien ne coupe pas à  goûter une de leurs brochettes de rognons! Pas mauvais finalement!

Nous remontons donc jusqu'à la ville de Qazvin, où nous avions dormi quelques jours avant et décidons de prendre un hôtel pour prendre une bonne douche, nous reposer et profiter de la climatisation. A peine arrivés dans la chambre, Julien sous la douche, coup de fil de la réception qui nous demande de descendre rapidement. Je ne comprend pas tout mais je comprend qu'il faut qu'on descende vite. Arrivés dans le hall, on commence à nous filmer mais on ne comprend pas ce qu'il se passe. Après avoir insisté, on nous explique qu'on nous filme pour un documentaire sur le tourisme international. Ça aurait été sympa de nous demander notre accord et notre  avis et surtout de ne pas nous sortir de la douche en clamant une urgence!
Nous profitons également de la chambre pour faire des lessives car nous sommes en manque de sous-vêtements et de vêtements acceptables en Iran. Nous transformons ainsi la chambre en lavomatic!

Nous profiterons donc d'une bonne nuit et de la climatisation avant de reprendre la route le lendemain pour la côte.

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